L es «courriers du Net» rassemblent certaines correspondances qui me semblent d'un certain intérêt pour mes visiteurs, ou bien dont il me semble que ça peut être d'un bon usage pour mes correspondants. De la première sorte sont par exemple celles sur le tremblement de terre d'Alger ou sur ACriMed; de la seconde celle intitulée «Bonne année », et dont j'espère qu'elle mettra un peu de plomb dans la tête du jeune imbécile concerné. 09/11/2003 ♦«Droit-de-l'hommisme»J'avais écrit une première réponse pour ce courrier. Je ne peux pas dire que j'en sois très satisfait, raison pour laquelle j'ai décidé d'en donner une autre version. Que pensez-vous de ce terme, apparu il y a quelques années déjà ? Moi, j'en pense du mal. À au moins deux titres: son origine et ce qu'il implique. Si l'origine est incertaine, on sait qui popularisa, s'il ne l'inventa, le terme: Jean-Marie Le Pen. Suivi par les Golnisch, Mégret et autres Maréchal de son entourage, par Minute, par Présent, bref, par l'extrême droite. Ce qu'il implique ? Un certain mépris pour les défenseurs des droits de l'homme. Il y a peu, visitant le site de l'UPJF (je ne sais ce que ça signifie, «l'Union du Peuple Juif Français», va savoir…), j'y trouve une rubrique «droit-de-l'hommisme». Du coup, je me suis fendu de cet «émile»:
Peu de temps après, j'ai reçu cette réponse:
(Finalement, j'ai décidé de savoir; ça veut dire: Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France — les majuscules sont dans l'original. Le sigle devrait être UPPJF, mais peut-être notre Union craint-elle la moquerie, qu'on les fasse passer pour des vieillards libidineux en paraphrasant en «Hue pépé ! J. F. !») J'avais fait une première glose des écrits de Menahem Macina, mais c'était trop dispersé, trop long (l'équivalent d'au moins 18 pages de traitement de texte). Du coup, j'ai décidé de faire de cette première critique un texte autonome, et de me livrer à une exégèse plus serrée. Tout d'abord, quelques références (plus ou moins) utiles:
Complément au 22/11/2003 Pour l'instant, pas de commentaire, dues mes occupations, mais les divers éléments dont vous disposez vous permettront de vous faire votre opinion. Comme je fais assez confiance à mes semblables (et même à mes différents) pour n'avoir pas besoin de guide pour réfléchir, ça devrait suffire. Un petit conseil cependant: ne vous laissez pas dissuader par notre auteur, et lisez le rapport du MRAP. Selon mon opinion, il y a très loin de la réalité de ce rapport aux affirmations de M. Macina sur lui. En tout cas, j'ai envoyé le message suivant à Menahem Macina avant même d'entreprendre une critique de ses écrits.
Commentaire au 22/11/2003 Ai-je besoin de commenter ? Le mieux je crois est de suivre mon conseil: mettre en rapport le document du MRAP et ce qu'en dit ou en suggère notre «professionnel ou patron»; en outre, aller jeter un œil aux sites se réclamant de la judéité et ceux se réclamant de l'extrême droite qui ont longtemps cohabité sur le même portail (on trouvera dans le rapport du MRAP les indications nécessaires) pour décider par soi-même si oui ou non le MRAP a dénoncé à juste titre leur caractère raciste, et faire une exégèse de l'apologue long, avec — paradoxe ! — les clichés antisémites «humoristiques» qu'il véhicule, et bien sûr les clichés sur les «anti» (on croit parfois lire du Ferry, du Taguieff ou du Finkielkraut). Et se demander si notre auteur est un salaud ou un imbécile — ou les deux, ce n'est pas incompatible. Comme j'ai invité M. Macina à visiter cette page, je crains fort de recevoir un autre courrier dans le ton de celui que m'envoya, à la fin de nos échanges épistolaires, Henri Maler (cf. «Courrier du net #1, Acrimed»). Parce que je vais ci-après approuver des propos qu'il est malséant, par les temps qui courent, de considérer pertinents, ceux de Tariq «l'antisémite» Ramadan. Serait-ce à dire que je suis antisémite ? Oui. Voyez par exemple le cirque autour de la non effective discussion entre «le diable» Ramadan (cf. Le Figaro) et notre si sympathique ministre de l'Intérieur. Je dis, non effective, car on lui reprochait, non ce qu'il avait dit, mais le simple fait d'accepter le dialogue (mais MM. Lévy et Finkielkraut nous l'avaient dit: avec un tel individu on ne discute même pas). Il serait intéressant d'étudier la stratégie de communication de Nicolas Sarkozy: dans le contexte de diabolisation de M. Ramadan, il jouait sur du velours, puisque, quoi qu'il dise, Tariq Ramadan ne serait pas entendu; à partir de là, il suffisait à M. Sarkozy de ne pas tenir compte de ce qu'il pourrait dire, et de se contenter de broder sur le thème «Ce n'est pas bien, ce que vous avez fait là, M. Ramadan»: de L'Humanité à National Hebdo, chacun trouverait qu'il s'en était bien tiré (même si National Hebdo devait se sentir obligé de minorer la chose tout en l'admettant). Donc, organiser un pseudo-débat sur le thème «Il ne devrait pas parler avec cet homme» apparaît comme un moyen de poser Nicolas Sarkozy comme un débateur émérite: vous vous rendez compte ? Même à quelqu'un aussi retors que ce Ramadan il arrive à river son clou ! C'est d'ailleurs ce qui s'est passé. Mais passons. Donc, approuver Ramadan. Ce n'est pas ça, d'ailleurs. En fait, je me fiche bien de ce gars, c'est un curé comme les autres, et moi, je n'aime pas les curés. Cela posé, il a dit ce que d'autres ont dit auparavant, c'est-à-dire qu'il existe un certain nombre de réputés «intellectuels» se réputant eux-mêmes Juifs, qu'on peut donc désigner sans que ça ait une connotation antisémite comme des «intellectuels juifs» — de la manière où l'on parlerait d'«intellectuels musulmans» ou d'«intellectuels chrétiens», c'est-à-dire de réputés intellectuels qui prétendent (ou dont on prétend) que leur réflexion s'éclaire à la lumière de leur foi chrétienne ou musulmane. Que parmi ces intellectuels juifs, et parmi d'autres qui ne le sont pas mais font du militantisme «pro-juif», un certain nombre instrumentalisent la judéité au profit d'un combat politique qui n'a pas grand chose à voir avec elle — en l'occurrence, la défense sans nuance de l'État d'Israël, quoi qu'il fasse et quels que soient ses dirigeants. Et plus largement la défense de tout ce qui se réclame de la judaïté, y compris ceux qui ont un combat douteux. Menahem Macina n'est pas le seul à avoir condamné le rapport du MRAP au prétexte, en gros, que «ça ne se fait pas, de dire que l'extrême droite sioniste s'acoquine avec l'ultra-droite raciste» (ceci n'est pas une citation…). Si vous faites un tour sur Internet pour voir tout ce qui se relie à «l'affaire du rapport antisémite du MRAP», vous constaterez que la tonalité dominante est une condamnation, avec mise en doute systématique et reprise, non pas des éléments du rapport mais des accusations d'antisémitisme venant de personnes qui, soit ne l'ont pas lu, soit ont des accointances avec les sites dénoncés dans le rapport. Entre autres, qui trouverez-vous ? Et oui: les habituels Bernard-Henri Lévy, Pierre-André Taguieff (dont on doit spécifier qu'il n'est pas Juif quand on parle de lui) et Alain Finkielkraut. Le problème que met en évidence Tariq Ramadan est donc que certains réputés intellectuels réputés juifs et certains réputés intellectuels réputés non juifs se font systématiquement les défenseurs de tout ce qui se réclame de la judaïté ou de la défense de ladite, et systématiquement les détracteurs de tout ce qu'ils considèrent mettre en cause quoi que ce soit qui se réclame de la judaïté. Et qui torturent les textes même les plus innocents, dès lors qu'ils les soupçonnent d'antisémitisme ou — terme à la mode qui permet de lever une certaine ambiguïté — de «judéophobie», pour établir, serait-ce sur cinq mots perdus dans trois phrases différentes, ladite judéophobie. Tenez, un peu plus haut j'écris «certains réputés intellectuels réputés juifs et certains réputés intellectuels réputés non juifs». Ceci bien sûr fait référence à la querelle ridicule concernant la spécification de P.-A. Taguieff dans le fameux texte réputé antisémite de Tariq Ramadan: certes «il n'est pas Juif», en revanche, il s'est fait une spécialité de traquer la «judéophobie»; que la manière pour Ramandan d'amener la discussion ne soit pas la plus convéniente, c'est évident; qu'on fasse tout un plat de ce qu'il cite «un non juif» dans un texte sur les intellectuels juifs est en revanche douteux. Mais revenons à moi: que signifie «certains réputés intellectuels réputés non juifs» ? Mais ma parole ! C'est un antisémite qui voit des Juifs partout ! La preuve, il insinue que certains intellectuels non Juifs seraient peut-être Juifs ! Alors que je ne fais que constater ceci: une part importante et semble-t-il cruciale pour certains intellectuels réputés juifs de la polémique fut de bien spécifier que ah, non ! Il ne faut pas mélanger Juifs et Goys ! Taguieff n'est pas Juif ! Personnellement, je m'en contrefiche, Juifs, non Juifs, sionistes, non sionistes, de gauche, de droite, pour moi c'est tout un: il y a les imbéciles et les autres, et cette séparation est transversale et n'a que faire des nationalités, origines, croyances et idéologies. Lévy est un imbécile, Taguieff est un imbécile, Sarkozy est un imbécile, Fabius est un imbécile, Le Pen est un imbécile, Naïr est un imbécile, Sharon est un imbécile, et au moins trois d'entre eux sont des salauds. Mais ça n'a pas tellement d'importance, que je m'en fiche ou non: imaginons que, par le plus grand des hasards, ce texte tombe sous les yeux, que sais-je ? D'alain Finkielkraut, par exemple. Est-ce qu'il va s'intéresser au fond de la chose, ou bien, discernant que j'en ai après certains «intellectuels juifs», cela lui suffira pour le classer «judéophobe» ? D'évidence, c'est plutôt cela qui lui importera. Or, pour moi, le problème n'est pas le mot juif ni celui intellectuel, mais le fait que des personnes postulent que «les Juifs» doivent donner «leur soutien justifié et inconditionnel à Israël» et «développer une solidarité active et une aide à Israël et à son gouvernement élu démocratiquement» de manière absolue, que les Juifs qui ne s'y plient pas son réputés être des «mauvais Juifs» par ces inconditionnels, et les «non Juifs» qui par malheur considérent que le caractère démocratique du gouvernement Sharon n'est pas démontré sont réputés être antisémites. On peut dire que le gouvernement français, ou celui des États-Unis, connaissent des dérives antidémocratiques, on n'a pas le droit de le dire de celui d'Israël, pour ces réputés intellectuels réputés juifs et les réputés (etc.). Et on en revient à M. Macina: bien que son courriel et ses textes transpirent au moins la xénophobie, peut-être le racisme, en tout cas l'intolérance, et montrent un individu d'une droite très à droite, je ne crois pas qu'il ait d'accointances, ou plus exactement je fais la supposition qu'il n'a pas d'accointances avec les sites extrémistes épinglés par le MRAP; par contre, je constate qu'il a le même réflexe imbécile que nos réputés intellectuels: si c'est juif, c'est bien; si ça attaque «les Juifs», c'est mal. Pour dire les choses comme elles m'apparaissent, ces «pro-juifs» systématiques ont une philosophie assimilable à celle de la droite française réactionnaire: si c'est français, c'est bien, si ça attaque «la France» c'est mal. Résultat: Menahem Macina disqualifie un rapport qui tente de faire le ménage parmi les sites racistes et à fort relent fasciste uniquement parce que le mot «juif» apparaît de manière défavorable. Ça me fait penser à cette blague: un imbécile pauvre est un imbécile, un imbécile riche est un riche; on la paraphraserait ici en, un salaud non juif est un salaud, un salaud juif est un juif. M'intéresse non pas de débiner des Juifs parce que Juifs mais de désigner des salauds parce que salauds; savoir s'ils sont Juifs, chrétiens, bouddhiste ou musulmans m'indiffère. Mais ça n'indiffère pas M. Macina. Qui préfère un salaud «bon juif» (pour répéter la profession de foi de l'UPJF, de ceux qui donnent «leur soutien justifié et inconditionnel à Israël») à un honnête homme mais «mauvais juif» (du genre «Juifs émancipés d'obédience gauche modérée»). Je l'ai écrit dans le premier commentaire, il y a incompatibilité entre les termes «justifié» et «inconditionnel». Précisément, ce qui sépare la démocratie moderne de la monarchie effective (tout le pouvoir au monarque) ou la théocratie, et évidemment de la dictature, est le soutien conditionnel tant à l'État qu'au gouvernement et à toute puissance publique. Second complément au 22/11/2003 S'il y a une chose que j'apprécie, c'est la célérité dans la réponse à mes courriers: j'ai envoyé mon e-mail cette nuit à 01h29, et la réponse est venue à 04h28. La voici:
«Penser iconoclaste» ? C'est quoi, ça ? Ne pas penser comme M. Macina j'imagine… Ce qu'on a le droit de faire ou de non… Pour moi, je pense que quiconque a le droit (comme Henri Maler par exemple) de me traiter à la fois de salaud et d'imbécile, fut-ce par allusion. Ça ne signifie pas que je doive en être d'accord, mais c'est sa liberté. Par contre il faut, pour me traiter ainsi, argumenter. Du moins je l'estime. Si vous avez lu, dans le «Courrier du Net n° 1», le passage sur ma polémique avec le responsable éditorial d'ACriMed, vous aurez constaté que je ne remets pas le moindrement en cause les opinions explicites ou implicites d'Henri Maler envers moi, même si j'ironise dessus. Sinon, il semble que mes contradicteurs les plus fermes ont une lecture oblique et sélective de mes «Courriers du Net»: semble leur échapper que, loin de «débiner le blaireau», je donne toute latitude à qui me lit de se faire son opinion en exposant toutes les pièces du dossier; ensuite, si je critique mes correspondants, ce n'est pas sur leurs opinions mais sur les éléments factuels qui me semblent faux ou fallacieux; concernant M. Macina, j'émets beaucoup d'hypothèses socio-psychologiques dont certaines peu gratifiantes, mais de mon côté il ne s'agit que d'opinions, clairement exposées pour telles — et en outre argumentées —, et non des «allusions» plus ou moins perverses. Sinon, voici la réponse à la réponse que j'ai fait parvenir à Menahem Macina:
Complément au 23/11/2003 Je crois que certains de mes correspondants (tels MM. Macina ou Maler), rompus à la pratique de l'ironie, lisent certaines de mes affirmations non comme la mention de faits ou d'hypothèses fondées, mais comme des traits perfides, des «allusions», ou comme des fausses déclarations. Au fait, ma prédiction s'est réalisée: d'une manière beaucoup plus courtoise (on passe d'un sec et péremptoire «PS : Inutile de me répondre, je ne vous lirai pas» à un aimable mais pas moins ferme «Restons-en là, voulez-vous, nous ferons ainsi, vous et moi, preuve d'intelligence»), je me suis fait assez clairement signifier: pas la peine de me répondre. Pour revenir aux incompréhensions, écrivant «Cela dit, si — c'est possible, et même probable — je suis moi-même un imbécile, j'ai la prétention de croire ne pas être un salaud», mon correspondant risque de croire, d'abord que mon auto-désignation comme probable imbécile n'est qu'une formule, alors que je me pense aussi — ou pas moins — imbécile que quiconque, c'est-à-dire, aussi enfermé dans mes certitudes et préjugés que, par exemple, M. Macina, ensuite — mais je m'en suis aperçu après avoir envoyé la lettre — il risque de croire que la fin de cette phrase est une «allusion»: moi, contrairement à vous, je ne suis pas un salaud. Rien de cela: tout au contraire, je croyais mettre Menahem Macina de mon côté, celui des imbéciles, charge à lui de me prouver qu'il n'est pas un salaud. Mais pour me répéter, je suppute que notre auteur y verra plutôt une allusion perfide… On verra bien. Au fait: j'ai quant à moi prouvé que je manque d'intelligence, puisque je n'en suis pas resté là… 16/04/2003 ♦ Un acrimonieux parle d'ACriMedEn lisant les pages de ce site, vous sera probablement apparu que son auteur est tendanciellement du genre mauvais coucheur. Savez-vous, ce travers me fait en rabattre par rapport à ce qui précède, une possible publication de «Analyses ou opinions ?». Voici un petit historique d'échanges épistolaires avec Henri Maler, directeur de publication ou rédac' chef d'ACrimed, entre le 1° et le 15 avril:
[En tout premier, le message envoyé le 01/04/03 au Monde et en double à
ACriMed, avec le texte sur Courtois en pièce jointe]
Bonjour, Je me suis toujours demandé à partir de quel niveau de notoriété un texte, surtout mettant en cause nommément un collaborateur du journal Le Monde, pouvait faire l'objet d'une publication comme «tribune libre». Ma foi, je ne suis personne, juste un lecteur ordinaire et régulier de votre périodique, et j'ai quelque(s) chose(s) à dire sur un de vos «analystes», Gérard Courtois. Voici. [01/04/03 - acrimed - Message "Re: Propos discourtois sur M. Courtois."] Je viens de lire votre texte auquel je souscris totalement. On pourrait compléter par une critique de son principe même : amagame de réponses nécessirement hétérogènes à des questions évidemment biaisées Quelques articles sur notre site tentent de faire ce genre de critique, de façon plus ou moins rigoureuse. Un sondage réécent du Monde, interprété opar le même Courtois, aurait mérité une critique appropriée. Nous n'avons pas eu le temps de le faire. En tout éat de cause, votre article est publiable sur notre dite au cas - probable - où Le Monde le trouverait moiins intéressant que l'avis nécessairement autorisé des préposés aux tribunes libres Henri Maler [Manque la réponse à ce message — elle n'avait rien de miraculeux, c'était du genre mais oui mais oui, pas de problèmes, je vous en prie, merci] [13/04/03 - Message "Souvenirs, souvenirs..."] Bonjour, En parcourant des textes déjà anciens, j'ai retrouvé avec plaisir celui joint[1]. Ma foi, il y a quelques petites choses amusantes. Je vous envoie le document tel qu'il existe, mais les «côneries» qui pourraient vous intéresser sont celles numérotées de 6 à 9. J'apprécie notamment la sixième, quand on se rappelle les cris d'orfraie que poussait ce cher Alain Duhamel à partir du 22 avril 2002, accompagné dans ses plaintes par Libé, sur cette République qui autorise des gens comme Le Pen (à jouir) à se présenter à la présidentielle, et la huitième, quand on se remémore le discours très critique de Libération à l'encontre de ces médias qui ont fait le lit du Front national avec leur obsession sécuritaire... Les autres médias, s'entend. [1] Le texte joint à ce message était la «vieillerie» intitulée «Côneries». [14/04/03 - acrimed - Message "Re: Souvenirs, souvenirs..."] Bonjour, Merci pour cette contribution à la lutte contre l'amnésie. Qu'est devenu votre commentaire sur le sondage patronné par Le Monde. Je vous confirme que nous sommes prêrts à le publier sur notre site. Si vous êtes d'accord, merci de me le renvoyer : je ne le retrouve plus dans le ventre de ma machine Cordialement Henri Maler [14/04/03 - Message "Courtoisie."] Bonjour, Je vous renvoie derechef et avec le plus grand plaisir mon texte sur Gérad Courtois et ses analyses étonnantes. J'en profite pour vous envoyer deux autres textes[2] sur des sujets plus anciens - mais la critique ne se démode pas, puisque les travers sont toujours les mêmes... L'un (Mme Irma) est un tantinet long mais il me semble qu'il n'est pas dénué de pertinence. Si donc vous me publiez, soyez sympa d'indiquer mon site, qui est (sans originalité) http://olivier.hammam.free.fr; ça me fera quelque visiteurs, j'espère. Bien à vous.
Olivier Hammam. [2] Les textes étaient cette fois «Drôles de questions» et «Madame Irma vous parle de la presse». [14/04/03 - Message "Mea culpa."] Bonjour encore, Quand j'ai vu la vitesse à laquelle mon message est parti, j'ai bien compris que j'avais quelque peu oublié de joindre les fichiers... C'est ainsi. Donc, les fichiers joints. [15/04/03 - acrimed - Message "Tribune sur sondage"] Bonjour, Ci-joint votre "tribune" telle que je vous propose de la présenter. Merci de me confirmer votre accord. J'ai changé le titre pourqu'il soit plus explicite. Bien à vous Henri Maler
[15/04/03 - Message "Re: Tribune sur sondage"] Bonjour, Et bien, notre possible collaboration s'engage mal: le titre et la rubrique ne me conviennent pas vraiment. En toute sincérité, cette «guerre contre l'Irak», je m'en fiche un peu. Je la trouve désolante, illégale, et pour bien des raisons dangereuse pour l'avenir du la région et du monde, et comme citoyen je me mobilise contre elle. Mais en tant qu'événement médiatique elle me semble aussi intéressante que la mort de Ladi Di ou celle de soeur Térésa, voire que «l'affaire des Nouveaux Réactionnaires» ou «l'affaire de "La Face cachée"». En fait, plutôt moins que ces deux dernières choses (je reprécise, en tant qu'événement médiatique, en ce sens que les discours des médias sur les guerres sont hautement prévisibles et assez routiniers). Il se trouve que ma critique d'ordre général relative à la manière dont Gérard Courtois (mal)traite les sondages s'appuie sur celui-ci, mais c'est l'air du temps qui le veut, c'eût pu se faire (et ça se fait en partie) sur «la montée du Front national», ou aussi bien «le rapport des Français aux manchots de l'Antarctique». Disons, ça s'inscrit dans une critique plus générale sur les médias et les sondages (voir le texte sur «Aujourd'hui» et «le duel») - je ne suis pas adhérent de l'association Pénombre pour rien... Il me semble que sa place serait plutôt dans la rubrique sondages, qui est chez vous assez fournie (Eh! il y en a à dire sur les rapports entre médias et sondages...). Bien sûr, je pourrais vous écrire, «faites cependant ce qui vous paraît le mieux» ou quelque chose du genre, mais c'est comme ça qu'on tombe dans l'engrenage des contributions médiatiques de compromission. Donc, faites comme il vous semble le mieux, pour autant que je ne figure pas dans les pages «guerre contre l'Irak», sinon comme référence connexe. **************************** Un peu plus tard. Par acquit de conscience, j'ai relu mon texte, et j'ai constaté qu'en effet une partie de celui-ci pourrait avantageusement figurer dans la rubrique «guerre contre l'Irak»; après tout, il me serait présomptueux, alors que je postule qu'un texte appartient avant tout à ses lecteurs, de vouloir à tout prix qu'on fasse de celui-ci ce que et seulement ce que je veux. Cependant, il me semble qu'en l'état, il figurerait mal à propos dans les pages sur cette guerre - un peu trop «hors sujet». Je vous soumets donc une version réduite et remaniée, ne reprenant que la partie sur l'analyse du sondange «les Français et la Guerre». Cela dit, je tiens au texte complet, donc, je vous propose ceci: publier la version réduite dans les pages «guerre contre l'Irak», et la version complète dans celles concernant les sondages. Avec mes meilleurs sentiments. Olivier Hammam.
[15/04/03 - acrimed - Message "Re: Tribune sur sondage"] Bonjour, Je ne vois pas en quoi cer serait mal engager une collaboration que de la soumettre à la discussion. Bien que je partage pas du tout votre analyse des médias en guerre, je ne vois aucun inconvénient à faire figuer votre tribune dans la rubrique "sondages", avec pour seul sur-titre "Tribune", mais avec un titre explicite : "A propos d'un sondage sur la guerre en Irak". Ou tel autre qui, répondant à ce critère, nous conviendrait. La parution simultanée d'une version courte et d'une version longue me paraît superflue. Cordialement Henri Maler [16/04/03 - Message "Re: Tribune sur sondage"] Bonjour, Et bien, je vous remercie pour votre attention et vos courriers. Bien à vous. Olivier Hammam. Mauvais coucheur, je vous dis ! On ne se refait pas… J'ai commencé un texte intitulé «La critique des médias dans les médias, c'est encore les médias», qui à cette date n'en est qu'à l'introduction; ça parle d'un texte publié par ACriMed, et ça pointait déjà alors ceci: on peut remettre en cause un certain nombre, même un nombre certain de choses sur les médias auprès des médiateurs, mais certaines restent intangibles: par exemple, on peut critiquer la manière dont les médias de vendus pourris par l'argent rendent compte des choses, mais on n'a pas trop le droit de remettre en cause «les priorités de l'information»… Suite du feuilleton. Je suis un chaud partisan de l'understatement, en dire peu pour en faire comprendre assez. Apparemment, mon dernier message n'a pas été compris dans ce sens. Au fait, je tiens à le préciser, c'est du copier/coller.
[16/04/03 - acrimed - Message "Re: Tribune sur sondage"]
Bonjour, Vous ne me diters^pas si vous êtes d'accord avec la proposition de mon précédent courrier: " (...) je ne vois aucun inconvénient à faire figuer votre tribune dans la rubrique "sondages", avec pour seul sur-titre "Tribune", mais avec un titre explicite : "A propos d'un sondage sur la guerre en Irak". Ou tel autre qui, répondant à ce critère, nous conviendrait. " Ciordialemetn Henri Maler Je trouve d'un grand intérêt de constater que la première lettre, qui m'avait donné bon espoir, correspondait totalement à ce que j'envisageais, quand je lis: «Quelques articles sur notre site tentent de faire ce genre de critique, de façon plus ou moins rigoureuse. Un sondage récent du Monde, interprété par le même Courtois, aurait mérité une critique appropriée». Donc, au début, il fut bien considéré, non comme un quelconque élément dans «la guerre contre l'Irak», mais comme une critique prenant sa place dans celle de l'accouplement étrange médiateurs-sondeurs. Qu'est-ce qui pousse Henri Maler à rester sur sa volonté de rattacher ce texte à «la Guerre» ? Son désir de jouer au (rédac) chef ? Genre, «Rogntudju ! Qui c'est qui fixe la “ligne éditoriale” ici ?!?!». Va-t-en savoir… Toujours, faites un tour chez ACriMed, il y a plein de choses intéressantes. Notamment sur les sondages, et sur l'autoritarisme des responsables de médias. Mais pour une information positive (ce qui ne veut pas dire optimiste et naïve) et moins solipsiste, on peut préferer le site de Périphéries. Vous pouvez aussi lire ceci Suite au 22/05/2003 Et bien, plus d'un mois après, toujours pas de nouvelles d'Henri Maler. Il a renoncé à me publier, sous quelque forme que ce soit, ou a décidé de le faire sans m'en informer, et à son idée. Ne sais pas (depuis je n'ai pas visité le site d'ACriMed, qui me déçoit de plus en plus, cela sans relations avec cette correspondance: il y a quelques mois, le site fut restructuré, et d'une part il utilise une chose que j'apprécie modérément, le “PHP”, qui alourdit considérablement les visites, de l'autre il est devenu, chose étonnante, moins facile à parcourir: il devient difficile, à partir de la page d'accueil ou des divers sommaires, de trouver même des pages qu'on a déjà visitées. Une autre raison est aussi que finalement, la critique des médias ça va un temps, mais, m'intéresse plutôt l'information critique que la critique des informations…). Addendum (et fin ?) au 30/05/2003. J'ai finalement décidé d'écrire à ACriMed. Mon message faisait dans la brièveté la plus extrême: l'objet en était, «Et alors, ou ça en est?», et le texte se résumait à ceci: Une chose dont je ne peux pas me plaindre, les réponses se font vite: message envoyé à 20:34, réponse reçue à 21:18. Cool. Voici la chose:
Cher Môssieur-très-important,
Vous avez publié une correspondance qui n'était pas destinée à être rendue publique. A quelle profession rattachez-vous ce genre de procédés? Quoi qu'il en soit, hormis les fôtes de frappe, je ne vois rien qui mérite vore acrimonie. Vous affirmez ou laissez entendre que nous aurions renoncé à vous répondre, voire à vous publier. Le mensonge fait-il partie de l'arsenal de l'acrimonieux atrabilaire? Mon dernier message vous demandait simplement si vous étiez d'accord avec ma dernière proposition.Je rétablis sans fautes de frappe: "Bonjour, Vous ne me dites pas si vous êtes d'accord avec la proposition de mon précédent courrier: " (...) je ne vois aucun inconvénient à faire figurer votre tribune dans la rubrique "sondages", avec pour seul sur-titre "Tribune", mais avec un titre explicite : "A propos d'un sondage sur la guerre en Irak". Ou tel autre qui, répondant à ce critère, nous conviendrait. Cordialement Henri Maler" J'attends toujours votre réponse. Elle est venue avec un lien destiné à me faire savoir que vous avez publié notre correspondance. A quelle espèce bêtise rattachez vous cette variété? Vous êtes, Mössieur-très-important, beaucoup trop intelligent pour moi. Vous pouvez rendre public cet aveu. Henri Maler PS : Inutile de me répondre, je ne vous lirai pas. Quand même ! Ça fait plaisir de se faire traiter de personne intelligente ! C'est pas tous les jours ! Sinon, on croit être clair et on se fourvoie: parce que je fais une remarque légèrement teintée d'ironie sur le fait que c'est du copier/coller, Henri Maler semble avoir compris que ce qui me posait problème dans son message était l'orthographe… Pourtant, le commentaire qui suit ce message me semblait évident. Comme quoi, on peut se tromper. Faites vraiment un tour sur le site d'ACriMed, pour ceci: vous y trouverez plusieurs lettres du même ordre que les messages ici recensés, je veux dire, une personne écrit à un média dans l'idée et l'espoir d'y être publiée, le média en question ne le fait pas, et bien évidemment cette personne contacte un autre média, plutôt du genre alternatif, afin de mettre sur la place publique ses rapports épistolaires avec le premier média. Vous trouverez notamment des textes refusés par Le Monde et par Le Nouvel Observateur, avec la correspondance y afférent. À quelle profession je rattache ce genre de procédés ? À celle de média alternatif, que pratique avec art ACrimed. Bien sûr, le plus appréciable est le mépris souverain de mon correspondant, qui me fait assez clairement comprendre que je suis un petit rien du tout, avec sa formule «Môssieur-très-important» (graphiée «Mössieur-très-important» la seconde fois, puisqu'on en est aux questions d'aurtografe), et en outre un imbécile. Bon, on ne va pas y passer l'année… Pour conclure, j'apprécie beaucoup deux choses, qu'Henri Maler “m'autorise” à publier sa lettre — de toute manière, positive ou négative, autorisé ou non, je l'aurais publiée —, et surtout le PS: c'est clair, pour le coup. Dira-t-on, de ce qu'il applique aux autres, il semble penser, «Mais je n'admettrai point qu'un autre me les serve». C'est ainsi… Pour conclure là-dessus, dans les pages «Discussions» il y a un texte intitulé “très spirituellement” «Maler à moi !» (c'est ainsi, chacun ses défauts, l'un des miens est d'adorer les calembours, et par essence, un calembour est mauvais…) où je discute de toute cette histoire. 31/05/2003: un courrier inutile. Étant donné que je me suis fait préciser assez nettement que je ne serai plus lu par un certain «Môssieur-très-important», il semblera inutile de lui écrire, néanmoins, j'avais envie de lui dire ceci, intitulé «Directement à la poubelle»: Bonjour,
Le titre fait référence à votre dernier courrier, où vous m'informiez que désormais vous ne me liriez pas. Malgré tout, je suis du genre optimiste, et persuadé que les petites divergences de vues ne mènent pas obligatoirement à la guerre de position. D'autant qu'il ne faut pas compter sur moi pour les guerres... Voici le point de ce courrier: depuis environ six semaines, vous savez que j'ai un site personnel, et comme je suis un «Môssieur-très-important», j'avais dans l'idée qu'au moins une fois entre le 16 avril et le 31 mai, vous y jetteriez un œil, histoire d'évaluer ce qu'un putatif collaborateur occasionnel d'ACriMed diffusait sur Internet. Imaginez par exemple que je me fasse le propagandiste des idées de Garaudy (dernière manière) ou de celles de Raël? Publiriez-vous les textes d'un individu aussi douteux? Il se trouve que Free offre un service intéressant, les statistiques des accès sur votre site personnel. Et force m'est de constater que jamais vous n'êtes venu sur le mien. Et bien, je dois le dire, ça me chagrine. Moi qui me croyais si important!... En toute amitié. Olivier Hammam. Au fait, dans tout ça j'oubliais une chose intéressante: si ACriMed a entretenu une correspondance avec moi, j'attends toujours une réponse du Monde, que ce soit en positif ou en négatif… |